
À propos de cette photo
Souvent ignorées par les plongeurs, les éponges peuvent faire de très beaux sujets de photographie. Ici, cette éponge bleue se détache au sommet du récif, ses orifices fièrement dressés vers la surface et au travers desquels on entrevoit sa structure interne.
Mais c'est loin d'être représentatif. Comme nombre d'organismes fixés, les éponges sont maîtresses de la diversité !
Petites, grandes, fines, encroûtantes ou dressées en tuyaux d'orgues, jaunes canari ou bleues électrique, toutes les variations sont possibles.
Petites, grandes, fines, encroûtantes ou dressées en tuyaux d'orgues, jaunes canari ou bleues électrique, toutes les variations sont possibles.
Petite galerie rapide en guise d'aperçu

Eponde à cratères, Méditerranée

Clathrine jaune de Méditerranée, une très jolie éponge translucide

"Combat" de territoire entre deux espèces d'éponges encroûtantes

Belle éponge jaune orangée

Cette éponge montre une structure très fine, presqu'en dentelle

Eponge barrique, un classique des eaux tropicales

Très belle éponge en tuyaux d'orgue
À propos des éponges
Souvent reléguées au rôle de décor sous-marin par les plongeurs, les éponges sont pourtant de fascinants animaux...
Animaux ? Oui, je ne vais pas vous faire l'injure de préciser que l’éponge n’est ni minérale, ni végétale, ni un champignon, ni même une invention du rayon ménage. Non, l’éponge est bel et bien un animal, cousin lointain, mais direct de tous les autres animaux, malgré un minimalisme radical : pas de cerveau, pas de cœur, pas de système nerveux. Ce qui ne l'empêche pas de faire preuve d'une efficacité redoutable dans l’art de filtrer l’eau.
En effet, l’éponge est percée de milliers de petits trous (les ostioles), qui la transforment en passoire vivante.
Grâce à un courant qu'elle crée grâce à des cellules spécialisées (les choanocytes), l’eau, riche de micro-particules organiques, pénètre dans son corps. Elle y est filtrée, "nettoyée", puis expulsée.
Grâce à un courant qu'elle crée grâce à des cellules spécialisées (les choanocytes), l’eau, riche de micro-particules organiques, pénètre dans son corps. Elle y est filtrée, "nettoyée", puis expulsée.
Le tout sans jamais bouger d’un centimètre, car l’éponge se fixe en général sur toute surface un peu dure : rocher, coquille, voire une vieille bouteille en verre... Parfois, elle ne se fixe pas sur, mais plutôt dans : certaines espèces sont encroûtantes ou perforantes. Lorsque l'éponge grandit, elle défend âprement son territoire contre les autres organismes qui le convoitent. Elle se fabrique un squelette en silice, en chitine ou en calcaire.
Certaines espèces ont des relations symbiotiques avec d'autres animaux comme des crabes qui s'en font un "chapeau", le bivalve "Arche de Noé" (Arca noae) ou le bryozoaire bois de cerf (Smittina cervicornis) qui s'en recouvrent.
Enfin côté longévité, l’éponge est aussi une championne. Certaines espèces, comme *Scolymastra joubini*, pourraient atteindre 13 000 à 15 000 ans.
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Si vous voulez en savoir plus, voici le lien vers la page Wikipedia